“C'était tellement bon d'être vivant et plus jamais personne ne me ferait douter de ma place dans le monde”
J'avais déjà entendu parler de cet homme, Shaun Ellis, il y a quelques instants, l'homme qui avait vécu avec des loups, mais je n'avais pas vraiment prêté attention à son histoire...
Mais il y a quelques temps, en regardant une émission sur la communication animale, j'ai réentendu ce nom et cette histoire qui ne m'étaient pas inconnus.
Et donc, en faisant mes achats de
livres pour l'été, je suis tombée sur son livre: Un homme parmi
les loups dans lequel il raconte toute son histoire: avant sa
rencontre avec des loups, pendant et après et comment ça a changé
sa vie. Je n'ai pas pu résister et j'ai donc embarqué ce livre avec
moi. J'ai sélectionné quelques passages qui m'ont marqués et que
j'ai trouvé intéressants (bon j'avoue, j'aurais bien retranscrit
tout le livre car tout est très intéressant et instructif) :
“Je repérai un loup en particulier,
un beau mâle couleur crème, avec des yeux jaunes dorés magnifiques
qu'il planta immédiatement dans les miens. Nous échangeâmes un long
regard et, dans l'espace de ces quelques secondes, je sentis qu'il
touchait mon âme. C'était comme si cette magnifique bête
comprenait tout de moi, qu'elle connaissait mes secrets, qu'elle
déchiffrait mes pensées et mes peurs les plus profondes, et
entrevoyait toute la souffrance cachée en moi. J'eus l'impression
que ce loup avait le pouvoir de soigner mes blessures et de me rendre
mon intégrité. Un lien extraordinaire se noua en cet instant, et je
sus que ce que j'avais toujours cherché dans la vie se trouvait là,
sous mes yeux”
“Mais le plus dur fut de se
réaccoutumer au monde humain. Le monde d'où je revenais, et auquel
je me sentais appartenir, était naturellement simple, et équilibré.
Il n'y avait ni tromperie, ni méchanceté, ni cruauté gratuite.
Chaque acte avait une raison d'être que tout le monde comprenait et
même s'ils pouvaient se montrer durs, agressifs, et se battre pour
ce qui leur appartenait, les loups avaient aussi un côté doux et
attentionné et ils veillaient sur leurs proches avec une grande
tendresse, comme j'avais pu le voir et le vivre en direct. Ce qui
comptait le plus pour ces animaux, c'était de maintenir la sécurité
de la famille et de la nourrir à sa faim, mais ils avaient un
respect profond pour les autres créatures qui partageaient leur
monde. Ils tuaient pour manger pas pour s'amuser, et jamais plus que
nécessaire. Au contraire, la plupart des humains considèrent tout
comme leur étant dû. Avides et égoïstes, ils pillent la terre
comme s'ils étaient la seule espèce qui comptait. Et, dans notre
société, danger et indifférence sont partout. A l'aéroport,
tandis que j'attendais mon vol, j'observais des parents en train de
gronder leurs enfants, de les réprimander pour des broutilles.
J'avais envie de leur dire : “Arrêtez. Profitez de vos enfants.
Sachez apprécier ce que vous avez.””
“Nous avons endossé le rôle de
créatures dominantes sur cette planète et pourtant nous n'avons
aucune idée de la manière d'encadrer les créatures en dessous de
nous. Nous ne savons pas maintenir l'équilibre qui régule tout –
ce que les animaux font naturellement. […] Si nous commencions par
nous montrer responsables, les animaux en dessous de nous en feraient
autant. Nous avons perdu toute mesure, et nous sommes installés dans
nos petites habitudes de vie. Nous mangeons trop, et pas d'une bonne
alimentation – une nourriture si pauvre qu'il faut en dévorer des
kilos pour en tirer le moindre bénéfice. Les Amérindiens ne
mangeaient que de la nourriture
de grande qualité, et dans des proportions modérées. Il était rare qu'ils soient gros, et, dans l'ensemble, ils étaient parmi les populations les mieux portantes et les plus résistantes de la planète. A présent qu'ils mangent la nourriture de l'homme blanc, ils deviennent obèses, comme le reste du monde occidental – et ils s'empoissonnent avec les pesticides et les engrais chimiques. Les occurrences de cancer sont trop fréquentes pour n'être qu'une coïncidence. […] Nous avons tant à apprendre des animaux. Si seulement nous voulions bien leur prêter attention, ils nous enseigneraient comment sauver la planète. Nous devons redevenir les gardiens de la nature, apprendre leur monde et soigner les blessures que nous avons infligées à notre environnement. Dans ce monde, tout a une place et il serait naïf de croire que l'on peut sauvegarder notre espèce en laissant les autres péricliter. Les Amérindiens croient que ce qui arrive dans le monde des loups arrive dans le nôtre, et vice versa. […] Nous devons travailler ensemble, et alors tout le reste prendra sa juste place. Le monde animal est une vaste collaboration ; la nature n'a pas à se montrer cruelle. […] Aucun animal ne tue par plaisir. J'ai vu des prédateurs et leurs proies boire paisiblement côte à côte, à la rivière […]. Ils coopéraient ensemble à un tel point que je m'attendais à voir débarquer Noé avec son arche.”
de grande qualité, et dans des proportions modérées. Il était rare qu'ils soient gros, et, dans l'ensemble, ils étaient parmi les populations les mieux portantes et les plus résistantes de la planète. A présent qu'ils mangent la nourriture de l'homme blanc, ils deviennent obèses, comme le reste du monde occidental – et ils s'empoissonnent avec les pesticides et les engrais chimiques. Les occurrences de cancer sont trop fréquentes pour n'être qu'une coïncidence. […] Nous avons tant à apprendre des animaux. Si seulement nous voulions bien leur prêter attention, ils nous enseigneraient comment sauver la planète. Nous devons redevenir les gardiens de la nature, apprendre leur monde et soigner les blessures que nous avons infligées à notre environnement. Dans ce monde, tout a une place et il serait naïf de croire que l'on peut sauvegarder notre espèce en laissant les autres péricliter. Les Amérindiens croient que ce qui arrive dans le monde des loups arrive dans le nôtre, et vice versa. […] Nous devons travailler ensemble, et alors tout le reste prendra sa juste place. Le monde animal est une vaste collaboration ; la nature n'a pas à se montrer cruelle. […] Aucun animal ne tue par plaisir. J'ai vu des prédateurs et leurs proies boire paisiblement côte à côte, à la rivière […]. Ils coopéraient ensemble à un tel point que je m'attendais à voir débarquer Noé avec son arche.”
Une grande claque. Ce livre m'a
vraiment mis une claque, pourtant je ne suis pas une grande fan de
loups. Shaun Ellis n'a pas une plume littéraire mais il écrit très
bien son histoire. Ses réflexions sont très intéressantes et m'ont
fait beaucoup réfléchir, notamment par rapport à mon comportement
envers ma chienne car Shaun compare le loup et le chien qui pour lui,
sont semblables. Je vous invite grandement à lire ce livre, ami(e)
des animaux, vous ne pouvez qu'adorer ce livre et même si vous
n'aimez pas plus que ça les animaux, je vous le recommande
également car c'est d'abord une très belle aventure humaine.
“La plupart des êtres humains veulent que les animaux qu'ils aiment leur ressemblent ; moi, j'avais toujours voulu ressembler aux animaux que j'aimais”
- Lavi